Troubles d’apprentissage
Selon le Comité Interordres, les troubles d’apprentissage affectent la façon dont une personne perçoit, comprend ou exprime certaines informations. Les troubles d’apprentissage peuvent se manifester par une difficulté et une lenteur dans :
- La lecture de textes et de consignes de travaux ou d’examens;
- La rédaction de textes;
- Le calcul mental ou la compréhension de notions mathématiques;
- La capacité à mémoriser les notions apprises;
- La capacité à organiser ses idées, son temps et ses activités;
- La capacité à exprimer clairement ce qu’on veut dire.
Les troubles d’apprentissage n’ont rien à voir avec l’intelligence, mais ils peuvent avoir un impact important sur le parcours scolaire, car ils affectent des compétences dont les individus ont besoin pour réussir leurs études. Ils sont aussi une source de stress et de découragement pour les étudiants qui ne reçoivent pas une aide appropriée.
Selon cette définition des troubles d’apprentissage, il est important de faire la différence entre un trouble d’apprentissage et une déficience intellectuelle. Il peut arriver que des personnes avec un potentiel intellectuel moyen ou même supérieur à la moyenne aient des troubles d’apprentissage alors qu’une déficience intellectuelle est « une difficulté fondamentale d’apprentissage et de réalisation de certaines tâches quotidiennes » [2]. Elle correspond à un fonctionnement intellectuel inférieur à la moyenne.
Parallèlement, il existe aussi une distinction importante entre un trouble d’apprentissage et une difficulté d’apprentissage. La différence réside dans le fait que les difficultés d’apprentissage sont généralement passagères. Elles sont la conséquence de facteurs externes (déménagement, problèmes familiaux, exigences sociales reliées à la crise d’adolescence, etc.). Elles se traduisent par des problèmes de concentration, des difficultés en lecture, écriture ou mathématique, des problèmes comportementaux. Les difficultés d’apprentissage, si elles sont vite détectées, sont corrigées tandis que les troubles d’apprentissage durent toute la vie [3].
On distingue différents types de troubles d’apprentissage d’ordre organique qui sont considérables et persistants et qui sont de nature neurologique :
- La dyslexie : trouble spécifique de la lecture
- La dysorthographie : trouble spécifique de l’écriture
- La dyscalculie : trouble spécifique du calcul et ou des mathématiques
Parmi les autres troubles d’apprentissage d’origine neurologique, les plus fréquents sont :
- La dysphasie : trouble spécifique du langage réceptif ou expressif
- Le trouble des fonctions exécutives : trouble affectant l’organisation, et la planification, acceptation du point de vue d’autrui les conduites sociales, la modulation des émotions, le contrôle ou l’adaptation.
- Le syndrome de dysfonction non verbale : difficulté motrice, visuelle, sociale ou sensorielle
- Le trouble du traitement auditif : trouble neurologique du traitement de l’information auditive
- Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H)[4]
- Trouble neurologique pouvant avoir une prédominance d’inattention ou une prédominance d’hyperactivité ou d’impulsivité.
[4] Cahier troubles d’apprentissage, Troubles d’apprentissage : les technologies à la rescousse http://www.demarque.com/pdf/Cahier_TroublesApprentissage.pdf
Les MELS reconnaît la dyslexie, la dysorthographie et la dyscalculie en tant que troubles d’apprentissage ainsi que le trouble du déficit de l’attention pour fin de financement de certains accommodements et services. Les autres troubles dont il est question ici sont placés dans la catégorie « troubles organiques ». Les étudiants qui ont l’un ou l’autre de ces diagnostics posés par un médecin peuvent avoir accès au Programme Allocation pour besoins particuliers et donc à l’aide financière aux études en plus d’avoir la possibilité d’accommodements et de services financés par le MELS.
Il est important de bien lire les informations sur le site du MELS pour savoir ce qui s’applique à votre situation.